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In
February 2006, the City Council of Rochefort en Yvelines
named a street of the village after Jules Porgès
(Source : Emmanuel Mollot, 2007)
The
Porgès Château
at Rochefort en Yvelines (near Paris)
Jules
Porgès built
the Château of Rochefort en Yvelines, in
the Paris neighborhood, for his wife and his daughter.
He and his wife are buried in the Rochefort cemetery.
The register of the town hall of Rochefort mentions
that his death was declared by his grand-son-in-law,
Count Arnaud de Gontaut-Biron.
In the 1980's the
property was transformed by its Japanese owner
into a private golf club and a part of the castle
is used as a clubhouse.
Photo credits : Vincent Bouvet
(Paris, 2002)
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_Porg%C3%A8s_de_Rochefort-en-Yvelines
En 1898, Jules Porgès, diamantaire réputé d’origine autrichienne, achète le domaine et décide d’offrir à sa femme, Rose Anna Wodianer, une somptueuse réplique de l’Hôtel de Salm Kyrbourg, actuel Palais de la Légion d'honneur à Paris, mais en multipliant par deux certaines proportions1.
La première pierre fut posée le 5 juillet 1899 à 11h30 et la dernière 5 ans plus tard en 1904.
Les travaux furent confiés à des hommes ayant marqué l’histoire de l’architecture et de l’art décoratif : Charles Mewes, Georges Hoentschel, Paul Cottancin, Émile Devilette...
Les meilleurs, ou en devenir, qui, après avoir officié un an plus tôt aux ordres de César Ritz, place Vendôme à Paris, se sont attachés à satisfaire les exigences de leurs richissimes commanditaires, figures emblématiques de l’aristocratie parisienne.
De fait, l’édifice est probablement le plus audacieux jamais construit en Île-de-France entre les deux guerres (1870-1914).
Les intérieurs du Château - Grande Salle à manger, Grande Galerie, Grand Hall (dit Louis XV ou doré), l’escalier d’apparat - présentent de nombreux éléments copiés d’après les édifices remarquables des XVIIe et XVIIIe siècles.
Les modèles, des références pour de nombreux apprentis décorateurs, sont toujours visibles à Paris ou à l’étranger (au Metropolitan Museum of Art de New York).
Ainsi, le château symbolise "l'art de la copie" en vogue auprès du gotha mondain à cette époque.
Le paysagiste Verharghe imagina les jardins, la pièce d’eau d’un hectare ainsi que la cascade du château et son confrère, l’artiste Ferdinand Faivre, peupla le parc de ses sculptures décoratives.
Madame Porgès, ayant un goût fort prononcé pour les créations du XVIII ème siècle, fit de son château au style néo-classique un véritable musée où les convives pouvaient à loisir admirer nombre de tableaux, meubles rares, bronzes et autres dentelles et ivoires.
Pendant dix ans, toute la population des environs se presse aux fastueuses réceptions organisées par le couple.
Mais, en 1914, la guerre éclate, le château devient un hôpital.
Jules Porgès meurt en 1921 et est inhumé dans le cimetière de Rochefort derrière l’église où furent enterrés également les seigneurs de Rohan et de Bernis.
En 1924, Madame Porgès vend le domaine de 800 hectares à Jean-Léopold Duplan, fabricant de soieries qui a fait fortune aux États-Unis.
Il scinde l’ensemble en deux parties sous forme de deux sociétés immobilières : la Rochefort Foncière qui englobe les châteaux dans leur parc actuel et la société du Domaine de Tourelle qui concerne le reste de l’immense propriété.
Il faudra attendre 1940 pour que les châteaux retrouvent un acquéreur, Monsieur Chatard, qui reprit la société Rochefort Foncière.
Le château ne fut occupé que très peu de temps par les Allemands avant que les Américains n’y installent 4.000 hommes qui restèrent jusqu’en 1945.
Monsieur Chatard de son vivant n’eut de cesse de restaurer les ruelles effondrées de Rochefort, les bâtiments, l’actuel château et les ruines anciennes, d’entretenir les jardins, les pièces d’eau – il mourut en 1955 -.
Or, dans les archives de Rochefort, on peut lire ceci « Quelques années plus tard, la société Rochefort Foncière une fois encore, passait en d’autres mains, mais pour quels destins ? On s’interrogeait avec un peu d’anxiété (…) À quel usage seraient affectés les deux châteaux survivants ?
En 1964, le château est le principal lieu de tournage de Yoyo, un film de Pierre Étaix. En 1966, des scènes de la comédie musicale Annade Pierre Koralnik y seront également tournées.
On sait maintenant que rien ne sera détruit...et que ce paysage a trouvé sa vocation moderne » sous la plume d’Andrée Madeleine Duchet.
En effet, en 1961, Monsieur Chamley achète le domaine et décide d’y créer un golf, lui-même racheté en 2002 par la société Albatros qui devient le nouveau propriétaire du château et du golf de Rochefort.
Depuis 2008, le château Porgès de Rochefort-en-Yvelines est dédié à l’accueil de séminaires d’entreprises. Il a été acquis, ainsi que le golf, en juin 2016 par la SCPI "Foncia Pierre Rendement" pour la somme de 15 050 000€. |
Renovation of the Castle (2007) |
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In 2007,
the new owner underwent a complete
renovation of the castle to convert it into
a conference center.
(Source : Emmanuel Mollot)
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The
residence of Jules Porgès in Paris
Hôtel
Porgès
14 à 18, avenue Montaigne - Paris
(Gérard
Rousset-Charmy : Les palais Parisiens de la Belle Époque
Éd. : Délégation artistique de
la ville de Paris)
Dans le
quartier de l'Alma, plus précisément rue
Jean Goujon, les Orléans, Ganay, du Lau, Rothschild
et Lesseps possédaient des demeures.
À proximité, l'avenue Montaigne, tracée
auparavant à travers champs et que le marquis
de Marigny avait fait planter d'une double rangée
d'ormes, fut bordée de maisons cossues pendant
la seconde moitié du XIXe siècle.
Au numéro 22 de cette artère, Abd El Kader
avait habité le pavillon mauresque qui appartenait
à Ferdinand de Lesseps.
De son côté, le fils de Jérôme
Bonaparte, le prince Napoléon, frère de
la princesse Mathilde, avait fait ériger au numéro
18 de la même avenue, un «Palais pompéien»
appelé aussi «maison de Diomède»
par l'architecte Alfred Normand, à partir de
1856. Les vestiges de cette somptueuse demeure se dressaient
sur un terrain de près de 4000 m2 compris entre
l'avenue Montaigne et la rue Jean Goujon. Un terrain
contigu d'environ 230 m2, propriété de
Pierre Jean Cros, supportait divers bâtiments
modestes. L'ensemble fut acquis par les Porgès
en 1892.
Jules Porgès
(1838-1921), né à Prague en Bohème,
s'établit à Paris dans les années
1860 et devint un diamantaire réputé.
Entre 1875 et 1880, la société «Jules
Porgès et Cie» achetait des concessions,
exploitait puis revendait la production de nombreuses
mines d'Afrique du Sud, telle De Beers, Bultfontein,
Dutoitspan et surtout Kimberley. Elle assurait également
la taille à Amsterdam et la vente des gemmes.
Elle devint ainsi une des sociétés de
diamants parmi les plus prospères du monde.
Associé à Alfred Beit et Julius Wernher,
Jules Porgès créa dans le même temps
la Compagnie française de diamants du Cap de
Bonne-Espérance.
Il était par ailleurs lié à Rodolphe
Kann. Par l'intermédiaire de celui-ci, il parvint
à intéresser les Rothschild qui fournirent
le capital nécessaire à l'achat de nombreuses
parts dans leurs affaires d'Afrique du Sud.
Jules Porgès fut, en outre le fondateur de la
célèbre compagnie financière et
minière « Corner House » de Market
Square à Johannesburg. Puis il se retira de ses
entreprises sud-africaines en 1890.
Homme d'une grande distinction, il était connu
pour sa sagacité faite d'intuition et de finesse.
Son esprit d'entreprise fut vanté par ses contemporains.
Il avait épousé Anna Wodianer. Élizabeth
de Gramont écrivait dans ses mémoires
à propos de Mme Jules Porgès : «cette
grande et ravissante viennoise voudrait ressembler à
une Marie-Antoinette habillée par M. Jean Worth».
Effectivement, intelligente, belle, possédant
un visage fin et régulier, élégante,
elle avait des goûts subtils et délicats.
Les Porgès avaient indiscutablement beaucoup
d'affinité avec les arts du XVllIe et surtout
du XVIIIe siècle. Leur fortune leur permit de
suivre leur inclination.
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La revue
«La semaine des Constructeurs» annonça
dès le mois de janvier 1892 la réalisation
par Sanson d'un nouveau bâtiment à
l'emplacement du Palais pompéien de l'avenue
Montaigne. Il fut décidé de démolir
cette célèbre demeure et quelques
bâtiments alentours de moindre importance.
Grâce à la bienveillance confraternelle
et l'insistance de Sanson auprès des Porgès,
l'architecte Normand, auteur de cet édifice,
put prélever ce qu'il souhaitait de son
oeuvre. Généreusement, il fit don
de plusieurs éléments à la
Ville de Paris.
Les esquisses et les études tracées
par Sanson donnèrent lieu à un avant-projet.
Après plusieurs modifications, une maquette
fut exécutée sous la direction de
l'architecte. A partir de ce modèle, de
nombreuses réflexions permirent d'aboutir
à un choix définitif. Au moment
de l'exécution et de la mise en place des
éléments sculptés quelques
ultimes modifications furent encore apportées. |
L'hôtel
Porgès était clos par un mur orné
de refends et percé de larges baies cintrées
ainsi que de deux portes cochères qui
reprenaient les meilleurs tracés du XVIIe
ou du début du XVIIIe siècle,
notamment ceux des hôtels de Châlons-Luxembourg,
Meliaud ou Verrue.
Les cartouches, d'un dessin ferme, les consoles
vigoureuses, la dépouille du lion de
Némée sculptée et placée
sur l'extrados du plein cintre, donnaient grande
allure à ces entrées.
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L'architecte
s'inspira étroitement, pour le bâtiment
proprement dit, du château d'Asnières,
résidence du marquis Marc René de Voyer
d'Argenson, gouverneur de Vincennes, directeur général
des haras de Louis XV, fils du ministre de la Guerre
et neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères
auteur de mémoires célèbres.Cette
demeure avait été construite à
partir de 1750 par l'architecte Jacques Hardouin-Mansart
de Sagonne, auteur de l'église Saint-Louis de
Versailles, et petit-fils de Jules Hardouin, architecte
de Louis XIV.
Exhaussé par quelques marches, un avant-corps
en demi-lune faisait saillie entre deux ailes. Les fenêtres
cintrées du rez-de-chaussée ornées
de mascarons à la clef de l'arc, contrastaient
avec celles, rectangulaires, du premier étage.
Cette belle demeure agrémentée de sculptures
de Guillaume II Coustou, de peintures en camaïeu
de Jean-Baptiste Pierre, deboiseries exécutées
d'après les dessins de Nicolas Pineau, secondé
par son fils Dominique, constituait l'écrin d'une
collection célèbre qui comptait plusieurs
toiles de Rubens, Van Dyck, Rembrandt, Breughel de Velours
et Claude Le Lorrain.
Ces caractéristiques ne pouvaient que retenir
l'attention des Porgès. Ils ne furent pas les
seuls à être fascinés par les agréables
proportions du château d'Asnières puisque,
dans les années 1900, Edward-Julius Berwind,
magnat du charbon, fit ériger par l'architecte
Horace Trumbauer, secondé par les Duveen pour
la décoration, une réplique de ce bâtiment
à New Port, aux États-Unis d'Amérique.
Une analogie doit
être signalée également entre la
demeure des Porgès et les lignes générales
du château de l'Engarran dans l'Hérault,
construit lui aussi au XVlIIe siècle.
A l'hôtel Porgès, il fut décidé
de percer le rez-de-chaussée de baies au sommet
légèrement arrondi, ornées d'agrafes.
Au premier étage, de hautes fenêtres cintrées
présentaient des mascarons à la clef.
Au-dessus de la corniche, la balustrade agrémentée
de groupes d'enfants et de vases, dissimulait en partie
le comble percé de lucarnes.
L'avant-corps central fut mis en valeur par la présence
de deux escaliers conduisant au jardin et des consoles
sculptées supportant un balcon bordé de
ferronnerie. L'ensemble était coiffé d'un
fronton brisé enchâssant un haut-relief
allégorique.
L'harmonie qui se dégageait de cette façade
fut l'objet de louanges.
L'entrée principale se trouvait face à
l'avenue Montaigne.
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L'architecte
formula plusieurs propositions pour ses exigeants
clients. Dans un premier temps, une cour d'honneur
de forme ovale fut envisagée, puis le
choix du maître duvre et des
commanditaires se fixa sur un dessin plus classique
de forme rectangulaire. L'entrée permettait
d'atteindre un premier vestibule lui aussi rectangulaire
puis un second, de plan carré précédant
l'escalier d'honneur, aux amples proportions,
décoré de marbres et couvert d'une
coupole.
Une concession fut faite à la modernité
puisqu'il fut doublé par un ascenseur.
À gauche se trouvaient une salle de billard
et la chambre de Jules Porgès tandis
qu'à droite les chambres de son épouse
et de sa fille furent aménagées
avec un luxe raffiné, tout en bénéficiant
d'une agréable vue sur le jardin.
Au premier étage, la galerie de tableaux
qui avait été tracée parallèlement
à l'avenue Montaigne, fut installée
à proximité de la salle de bal,
face au jardin.
Ces derniers aménagements révélaient
que les Porgès tels les Castellane ou
les Potocki avaient exigé un cadre de
vie luxueux pour leurs réceptions.
Les harmonieuses proportions et la splendeur
des escaliers, antichambres, salons et salles
à manger ornés de décors
inspirés essentiellement du répertoire
en vogue dans le premier quart du XVIIIe siècle
en France, forcèrent l'admiration des
contemporains. Il faut mentionner parmi les
habitués de cette demeure plusieurs membres
de l'aristocratie française, tel le duc
de Vendôme et de nombreux hommes politiques
et diplomates.
En 1894, la démolition de bâtiments
situés dans le périmètre
immédiat permit à Duchène
de tracer un jardin à la française
agrémenté d'une pittoresque fabrique
de treillage formant une perspective.
Au numéro 40 de la rue Jean Goujon furent
érigés les écuries, selleries
et divers logements.
La résidence des Porgès, qui était
parmi les premières oeuvres parisiennes
de Sanson, témoigne d'une réelle
compréhension des principes de l'architecture
classique adaptée au confort moderne.
Les pièces ne se commandaient pas suivant
de fastidieuses enfilades, les dégagements
étaient étudiés avec soin
tandis que les entresols placés judicieusement
facilitaient la circulation du service.
Sanson déclara que cette construction
revenait à 4 millions de francs.
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Après
la mort de Mme Jules Porgès, l'hôtel
fut vendu, puis survint la Seconde Guerre mondiale.
Les allemands firent construire dans le jardin
un blockhaus pendant l'occupation. Puis l'hôtel
fut rasé et remplacé par un immeuble
moderne.
Indépendamment de l'hôtel particulier de l'avenue Montaigne, Mme
Porgès possédait
à Rochefort-en-Yvelines, au sud-ouest
de Paris, une ancienne propriété des
Rohan. Elle chercha à exprimer encore
plus fortement dans ce site son attachement pour
les créations du XVIIIe siècle
français.
Au sommet d'une colline dominant dun côté
des pentes boisées et de lautre
une agréable vallée, elle ordonna à
l'architecte Charles Mewes la construction d'une
impressionnante maison qui possédait la
plupart des caractéristiques de lhôtel
du Prince de Salm, oeuvre de Pierre Rousseau,
devenu aujourdhui le Palais de la Légion
dHonneur à côté du
Musée dOrsay à Paris. À Rochefort-en-Yvelines,
les proportions du modèle avaient été
doublées.
Les Porgès se trouvaient au confluent des goûts entre la tradition
classique et certaines entreprises architecturales Outre-Atlantique. Les B. de
Bretteville-Spreckels décidèrent de faire construire, après
la Première Guerre mondiale, dans un site grandiose dominant la ville
de San Francisco et l'Océan Pacifique, un bâtiment, copie agrandie
de l'hôtel de Salm à Paris.
L'architecte français Henri Guillaume, secondé par son confrère
américain A.G. Applegarth, construisit pour l'exposition internationale
de San Francisco de 1915, face au Golden Gate dans le Lincoln Park, le Californian
Palace of Légion of Honour, reproduction du château
de Rochefort-en-Yvelines. |
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About the social life of Jules
Porgès and his wife in Paris
Source : Emmanuel Mollot , Rochefort-en-Yvelines (2000)
....
J'ai dit ce qu'étaient, avant 1914, les
soirées de l'ambassade dAutriche-Hongrie
quand, dans les salons de l'hôtel Matignon,
les plus brillants cavaliers faisaient tourner,
au rythme de la valse, les plus jolies femmes
de Paris ... et quelques têtes.
Pas de fête
sans la présence du prince de Hohenlohe,
des comtes Nemès, Festeties, Tarnovski,
Schoenborn, du baron Léon de Vaux, du baron
Oscar de Gautsch et Rodolphe de Mittag, valseur
irrésistible, qui avait dérobé
le Coeur d'une grande dame de chez nous.
L'ambassade avait à Paris une véritable
annexe officieuse : l'hôtel Porgès,
avenue Montaigne. Mme Jules Porgès, qui
était viennoise, avait fait construire
ce vaste hôtel d'allure majestueuse et de
style incertain dont les salons, emplis de toiles
anciennes autant que des salles de musée,
servirent de cadre à bien des fêtes.
Elle avait aussi à Rochefort-en-Yvelines
un château confortable et somptueux à
la manière d'un Palace.
Le comte de Khevenhuller, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie,
le baron de Vaux, les secrétaires de l'ambassade
étaient chez eux avenue Montaigne, mais
aussi le comte Chevreau, dont l'hôtel de
la rue Monsieur est devenu propriété
de Mme Georges Menier (Il s'agit de l'ancien
hôtel du comte de Jarnac construit sur l'emplacement
d'un couvent de Barnabites...).
Causeur brillant,
Urbain Chevreau descendait du ministre de Napoléon
III, et aussi de ce curieux personnage qui fut
secrétaire des commandements de la reine
Christine de Suède et qui prépara
le mariage de Monsieur, frère de Louis
XIV avec la princesse Charlotte-Elisabeth.
Il
faisait de fréquents séjours à
Lausanne, la «Babel du Gotha », d'où
il m'envoyait souvent de longues lettres emplies
de tous les potins du jour.
L'hôtel Porgès avait été
acheté avant la guerre par une société
et les Allemands s'y installèrent en arrivant
à Paris.
Ils édifièrent dans
le jardin un fabuleux blockhaus qui n'est guère
moins haut que l'hôtel lui-même et
qu'on a renoncé à faire sauter.
Ce rocher de béton commence, grâce
aux mousses et aux lichens, à acquérir
quelque patine.
Au lendemain de la guerre, l'Autriche, qui n'avait
plus d'ambassade à Paris, acquit, pour
sa légation, un hôtel rue Beaujon.
En mars 1937, le ministre, M. Vollgrüber,
y donnait une réception en l'honneur de
M. Ernst Buschbeck, conservateur de la Czernin
Galerie de Vienne, venu faire une causerie sur
l'Exposition d'Art autrichien du Jeu de Paume.
M. Vollgrüber nous quitta pour devenir secrétaire
général du ministère des
Affaires Etrangères à Vienne.
M. H. D. Schmid, qui avait été le
collaborateur de son prédécesseur
à la Légation ....
(André
de Fouquières, 50 ans de panache, Éditions
Pierre Horay, p. 314-315) |
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...
prêtaient les plus fameux comédiens
du temps : Got, Samson, Geoffroy, Madeleine Brohan,
Mme Favart.
Les invités avaient reçu
des programmes qui portaient l'en-tête :
Théâtre de Pompeï, réouverture
après 1800 ans de relâche, pour cause
de réparations...
Après son mariage avec la princesse Clotilde
d'Italie, le fils du roi Jérôme vendit
sa Maison Pompéienne.
Il ne se trouva personne
pour reprendre à son compte cette fantaisie
toute ... impériale : l«impluvium» central servit quelque temps de bassin
à un montreur de phoques savants et les
badauds foulèrent les dalles où
les dames de la Cour avaient dansé leurs
premières valses en balançant leurs
crinolines.
Puis, en 1891, l'année même
où «Plon-Plon» , comme on
appelait familièrement le Prince, quittait
ce monde dans un hôtel de Milan, le palais
fut démoli.
Quelques vestiges, paraissant
dignes d'être conservés, furent transportés
à l'hôtel de Sully, rue Saint-Antoine.
Le banquier Jules Porgès commanda
plus tard à Samson, l'architecte élu
alors par le gratin, l'hôtel qui devait
remplacer la Maison Pompéienne.
Hôtel
qu'on voit encore aujourd'hui, mais déshonoré
par le blockhaus que les Allemands y ont dressé
pendant l'occupation.
Inexpugnable, l'énorme
monstre de béton n'aurait pu être
dynamité sans danger pour les demeures
voisines.
L'hôtel Porgès connut une période
brillante. La maîtresse de maison donnait
des fêtes somptueuses, accueillant avec
une infinie bonne grâce ses invités
en haut du magnifique escalier de marbre.
Tout se déroulait selon les rites d'une
cérémonie assez pompeuse, mais ce
que ces réunions eussent pu avoir d'un
peu solennel était joyeusement animé
par la présence de l'ambassadeur de la
Double Monarchie, le comte de Khevenhuller, hôte
régulier et plein de séduction de
Mme Porgès, par les jeunes diplomates
austro-hongrois, tous incomparables valseurs,
par l'ami espagnol de la maison, le comte de Casa-Sedano,
qui apportait là sa bonne humeur et son
entrain.
Au cours d'une de ces soirées,
je conduisis le cotillon avec la fille de Mme
Porgès, la marquise de La Ferté-Meun.
Après la mort de Mme Porgès,
l'hôtel fut vendu, puis ce fut la guerre.
En même temps qu'ils occupaient le 18, les
Allemands s'installèrent aussi au 20, dans
l'hôtel de Mme Edgar Stern, qui y avait
réuni une belle collection d'objets et
de meubles Louis XVI.
Tout fut pillé.
Après
l'armistice, parmi les oeuvres d'art volées
à Mme E. Stern et qui purent être
récupérées, on découvrit
un buste de Sophie Arnoult, par Houdon.
En témoignage
de gratitude pour leurs trésors retrouvés,
Mme Stern et ses enfants en firent don au musée
du Louvre.
Aujourd'hui, ces deux résidences du 18
et du 20 sont la propriété de la
Société des Glaces de Saint. Gobain.
(André
de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens,
Éditions Pierre Horay, p. 84-85) |
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The Porges diamond
The Porges Diamond is a Fancy Yellow diamond weighing 78.53 carats and was bought by Harry Winston in 1962 who named it, as a tribute to the French diamond mining pioneer, Jules Porges. Winston mounted the stone so that it may be worn either as a brooch, within a frame set with cabochon-cut emeralds and rubies or as a single stone, set within a simple ring mount. The current owner purchased it from Harry Winston directly in 1968 and as record books indicate, the whereabouts were unknown until now.
Jules Porges (1839-1921), descended from a prominent Austro-Hungarian family, was born in Vienna and was raised in Prague, where his father was a master jeweler. By the 1860s he had settled in Paris where he quickly established himself as a principal force in the diamond trade and founded Jules Porges & Company. Just outside Paris, he built a spectacular château in Rochefort-en-Yvelines for his wife and daughter and his residence in Paris was located on the Avenue Montaigne, where he housed an important art collection, focusing on Dutch masters such as Hals and van Dyck. By the time diamonds were discovered in South Africa, he had amassed a tremendous fortune and was considered the leading diamond merchant in the world. Quickly realizing the potential of these newly discovered mines, he dispatched Alfred Beit and Julius Wernher in 1873 to act as his representatives in this new venture and in 1876, Porges himself arrived in Kimberley, playing the unusual role as both consumer and producer of diamonds. Although he had invested in the mining rights of the four major mines (De Beers, Bultfontein, Dutoitspan, and Kimberley), by 1879 he was almost completely focused on Kimberley and had become a close associate of Cecil Rhodes. Rhodes eventually convinced the French investors to sell their shares to the newly formed De Beers firm. Jules Porges quietly retired in 1890.
The Porges is an Asscher-cut Fancy Yellow diamond, SI1 clarity, and it figured as Christie's Magnificent Jewels sale of April 19th and 20th, 2004. It was Lot 473 in Sale 1362, with an estimate of $600,000 to $800,000 US (sold $769.100 US). The brooch in the photo, created by Harry Winston, is set with Old Mine and Old European cut diamonds in a freeform design around the Porges itself. These are enhanced by scattered cabochon-cut rubies and emerald with a total approximate weight of 23.90 and 15.00 carats, respectively. They are mounted in platinum and yellow gold. According to the text of the auction the piece is accompanied by a gold ring mounting and a screwdriver to transfer the Porges Diamond back and forth. Also included was a Harry Winston black suede case.
http://famousdiamonds.tripod.com/porgesdiamond.html
The
paintings collection of Jules Porgès
Jan Porcellis
(Ghent 1580/84-1632 Zouterwoude)
A fishing boat and a rowing boat in choppy waters,
a Dutch three-master in the distance remnants of signature
oil on panel 46.1 x 71.4 cm.
Christies Amsterdam, Sale
Date May 17, 2004, Lot Number 99 Sale Number 2623,
Sold : 23.900 €
Provenance : Jules
Porgès, Paris
Anonymous Sale; Cassirer-Helbing, Berlin, 7 December
1926, lot 137, as 'Simon Jacobsz. de Vlieger'.
K.J. Müllenmeister, Solingen. Acquired by the
parents of the present owner in 1974.
Literature
Holländische Meister des XVII. Jahrhunderts
aus der Sammlung Jules Porès, Paris, illustrated.
K.J. Müllenmeister, Seestücke und Flusslandschaften
niederldändischer Maler des 17. Jahrhunderts
in privaten Sammlungen, Bremen, 1973, p. 21, illustrated.
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FRANS
HALS 1585-1666
The Merry Lute Player
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Painted
about 1627. Signed with monogram: F. H.
"One of the hap. piest inspirations of the artist,
painted with great bravura. It had popular success
even at the time of its execution, as the numerous
old copies of the entire composition, and especially
of the head prove. Jordaens was influenced by it
in his Pair o/ Merry Lovers" (W. It Valentiner).
"The history of this painting as given by Hofstede
de Groot (see infra) in reality contains the history
of two pictures, the original and a copy. Owners
of the copy are mentioned as being owners of the
original. Hofstede de Groot himself discovered the
error and noted it in the preface to Vol IV of his
Catalogue, und in the unpublished notes actually
with the Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie.
The Hague"
(N. S. Trivas).
Panel, 36 x 30 inches.
Lea by the ESTATE OF JOHN It THOMPSON. Chicago,
Illinois,
COLLECTIONS:
Piecer 'in Capello, Amsterdam, 1767; Count Bonde, Stockholm;
Colnaghi Galleries London;
Jules Porgès Paris;
Baron Ferdinand de Rothschild. Waddeston Manor, England;
Charles Sedelmeyer, Paris;
Edmond VeilPicard, Paris;
Duveen Brothers, Inc., New York;
Mr. and Mrs. John R. Thompson Chicago, Illinois.
EXHIBITIONS:
Old Masters, Royal Academy, London, 199), 1929;
Salle du Jeu de Paume, Tuileries, Paris, 1911;
Detroit Institute of Arts, 92. |
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Provenance/Ownership History
:
The sitter's daughter, the comtesse de Neubourg,
later Madame Claude-Christophe Lorimier de
Chamilly;
by descent to the marquise de Pernon;
her daughter, Agathe de Pernon, vicomtesse
de Saint-Pierre, château de Saint-Pierre du Fresne,
Calvados;
by descent to the vicomte de Saint-Pierre, château
de Saint-Pierre du Fresne (probably until d.
1891; sold from his estate to Porgès);
Monsieur
and Madame Jules Porgès, Paris (1891–at least 1910, sold to Wildenstein);
[Wildenstein, Paris and New York, from about 1913; sold to Duveen];
[Duveen,
New York, by 1925–27; sold to Rice];
Mrs. A. Hamilton Rice, New York (1927–29;
sold to Wildenstein);
[Wildenstein, New York, 1929–30; sold to Schuette];
Mrs. Robert W. Schuette, New York (1930–45) |
Madame
Marsollier and her Daughter, 1749
Jean-Marc Nattier
(French, 1685–1766)
Oil on canvas;
57 1/2 x 45 in. (146.1 x 114.3 cm)
Bequest of Florence S. Schuette, 1945 |
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Provenance/Ownership
History
Pierre-Jean Mariette (by 1763–75; his
sale, Basan, Paris, February 1, 1775, no. 24,
17 x 14 pouces, for 1,701 livres to De[s]marets);
[Desmarets, from 1775];
marquis du Blaisel,
Paris (until d. 1870; his estate sale, Hôtel
Drouot, Paris, March 16–17, 1870, no.
54, for Fr 6,100);
Jules Porgès, Paris
(until 1919; sale, Galerie du Vicomte Jacques
de la L . . . et autres provenances, Fièvez,
Brussels, July 3, 1919, no. 34);
[Kleinberger,
New York, 1919];
Michael Friedsam, New York
(1919–d. 1931) |
A Young Peasant Boy
Jean Baptiste Greuze (French, 1725–1805)
The Friedsam Collection,
Bequest of Michael Friedsam,
1931 (32.100.137) |
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Provenance/Ownership
History
Francis Douce, London (until d. 1834);
Sir
Samuel Rush Meyrick, Goodrich Court, Herefordshire
(1834–d. 1848);
his cousin, Lt. Col.
Augustus Meyrick, Goodrich Court (from 1848);
?his son, Gen. A. W. H. Meyrick, Goodrich Court
(until about 1872);
Mr. W. Twopenny, Woodstock
Park, Sittingbourne;
Mr. B. M. Twopenny (until
1896; sale, Christie's, London, June 20, 1896,
no. 71, as by Martin Schongauer; for £504
to Dowdeswell & Dowdeswell); [Dowdeswell & Dowdeswell,
London, from 1896];
Jules Porgès, Paris
(by 1902–about 1920, as by the Maître
dit de la Mort de Marie or Schongauer);
[Kleinberger,
Paris and New York];
Michael Friedsam, New
York (by 1924–d. 1931) |
The Annunciation, ca.
1525
Joos van Cleve
(Netherlandish, active by 1507,
died 1540/41)
The Friedsam Collection,
Bequest of Michael Friedsam,
1931 (32.100.60) |
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Provenance/Ownership
History
[Édouard Warneck, Paris, in 1878];
L. Goldschmidt, Paris;
Jules Porgès,
Paris (by 1903–at least 1914);
Michael
Friedsam, New York (by 1923–d. 1931) |
Frans Hals (born after
1580, died 1666)
Copy after Frans Hals (Dutch, 17th century)
The Friedsam Collection,
Bequest of Michael Friedsam,
1931 (32.100.8) |
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Portrait of a Man
Louis-Léopold Boilly (French, 1761–1845)
Bequest of Harry G. Sperling, 1971 (1976.100.3) |
Portrait of
a Woman
Louis-Léopold Boilly (French, 1761–1845)
Bequest of Harry G. Sperling, 1971 (1976.100.2) |
Provenance/Ownership History
Jules Porgès, Paris
[Guy Stein and D'Atri,
Paris, until 1963];
[Kleinberger, New York,
1963–75; bequeathed by Harry G. Sperling,
last surviving partner of firm, to MMA]
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